Publié le 23 octobre 2025
par Nicolas – Hebtoweb.com

La plupart des piratages WordPress ne viennent pas de failles complexes, mais d’oublis simples : un mot de passe faible, une mise à jour en retard, une sauvegarde manquante…
Heureusement, il suffit d’appliquer quelques bonnes pratiques pour transformer votre site WordPress en véritable forteresse numérique.

Dans ce guide, découvrez les actions concrètes à mettre en place dès aujourd’hui pour renforcer durablement la sécurité de votre site.


🧠 1. Supprimer le compte “admin” et gérer correctement les rôles

Le premier réflexe de tout pirate est de tenter de se connecter avec admin.
➡️ Supprimez ou renommez ce compte, et créez un nouvel utilisateur administrateur avec un identifiant unique.

Dans Utilisateurs > Tous les utilisateurs :

  • Gardez le rôle Administrateur uniquement pour vous.
  • Assignez les rôles Éditeur, Auteur ou Contributeur aux autres utilisateurs selon leurs besoins.
  • Vérifiez régulièrement la liste des comptes actifs.

💡 Moins il y a d’administrateurs, plus votre site est sûr.


🔑 2. Utiliser des mots de passe forts et l’authentification à deux facteurs

Un mot de passe robuste doit contenir au moins 12 caractères, avec majuscules, minuscules, chiffres et symboles.
Évitez les noms de marque, dates ou prénoms.

🔐 Conseils :

  • Utilisez un gestionnaire de mots de passe (Bitwarden, 1Password, etc.).
  • Activez l’authentification à deux facteurs (2FA) via des plugins comme Wordfence, Google Authenticator ou miniOrange.
  • Désactivez la fonction “Se souvenir de moi” sur la page de connexion.

⚠️ En 2025, plus de 70 % des attaques WordPress proviennent encore de mots de passe faibles.


🧱 3. Mettre à jour WordPress, les thèmes et les extensions

Les mises à jour ne servent pas seulement à ajouter des fonctionnalités : elles corrigent des failles de sécurité.
Dans le tableau de bord :

  • Activez les mises à jour automatiques pour WordPress et les extensions de confiance.
  • Supprimez toute extension non utilisée.
  • Vérifiez au moins une fois par semaine les nouvelles versions disponibles.

💡 Une mise à jour manquée = une porte ouverte.


🧩 4. Limiter l’accès au tableau de bord et à la page de connexion

🚪 Restreindre wp-login.php

Utilisez un plugin comme WPS Hide Login pour modifier l’URL de connexion (ex. : votresite.com/mon-acces).
Cela bloque 99 % des tentatives d’attaques par force brute.

🌐 Restreindre l’accès IP

Si possible, autorisez la connexion au tableau de bord uniquement depuis certaines adresses IP (dans .htaccess ou via le pare-feu de votre hébergeur).

🧍 Limiter les tentatives de connexion

Installez un plugin comme Limit Login Attempts Reloaded ou activez la protection intégrée de Wordfence pour bloquer les IP après plusieurs échecs.


🔒 5. Activer le HTTPS et un certificat SSL

Google marque désormais comme “non sécurisés” les sites sans HTTPS.
Assurez-vous d’avoir un certificat SSL valide, souvent inclus gratuitement chez les hébergeurs (Let’s Encrypt, Sectigo…).

Dans votre tableau de bord :

  • Installez le plugin Really Simple SSL pour forcer la redirection vers HTTPS.
  • Vérifiez que toutes vos ressources (images, scripts, CSS) utilisent bien https://.

💡 Un site HTTPS protège la transmission des données et améliore le référencement.


🧰 6. Protéger les fichiers sensibles de WordPress

Certains fichiers contiennent des informations critiques : configuration, identifiants, chemins d’accès.

À sécuriser :

  • wp-config.php : doit être en permission 440, idéalement déplacé un niveau au-dessus du répertoire public.
  • .htaccess : ajoutez-y les règles de protection suivantes :
# Interdire l’accès à wp-config.php
<files wp-config.php>
order allow,deny
deny from all
</files>

# Bloquer l’accès aux fichiers sensibles
<filesMatch "\.(htaccess|htpasswd|ini|log|conf)$">
order allow,deny
deny from all
</filesMatch>

🧱 Ces quelques lignes bloquent la majorité des scans automatisés.


💾 7. Planifier des sauvegardes automatiques

Aucune sécurité n’est parfaite. En cas de piratage, une sauvegarde récente est votre bouée de sauvetage.
Installez un plugin de sauvegarde fiable :

  • UpdraftPlus (gratuit, facile à configurer)
  • JetBackup (souvent intégré chez l’hébergeur)
  • BlogVault (solution cloud professionnelle)

Sauvegardez au minimum :

  • Les fichiers du site (wp-content, themes, uploads)
  • La base de données
  • Et stockez-les hors de votre serveur principal (cloud, FTP, disque externe).

🧰 8. Bonus : durcir votre configuration WordPress (hardening)

Pour aller plus loin, vous pouvez :

  • Désactiver l’éditeur de fichiers dans le tableau de bord : define('DISALLOW_FILE_EDIT', true);
  • Changer le préfixe des tables MySQL (wp_hbtw_...)
  • Désactiver l’affichage des erreurs PHP en production
  • Installer un pare-feu applicatif (WAF) via Wordfence, Patchstack ou votre hébergeur.

🚀 Et maintenant ?

En appliquant ces bonnes pratiques, vous réduisez de 90 % les risques de piratage de votre site WordPress.
La prochaine étape ? Automatiser la surveillance et la défense du site à l’aide d’outils de sécurité spécialisés.

👉 Lire l’article 4 : “Les meilleurs plugins de sécurité WordPress (2025)” →

By Nicolas

Je suis passionné par l'hébergement de sites Internet.